Le Parlement a voté la destitution de Park Geun-hye : ce n’est qu’un début, continuons le combat pour les libertés jusqu’à la victoire !

Le 9 décembre 2016, le Parlement sud-coréen a voté à une très large majorité (234 voix sur 300) la motion de destitution de la chef de l’Etat Mme Park Geun-hye déposée par l’ensemble des partis d’opposition. Désormais, la Cour constitutionnelle doit valider ce vote – mais alors que Mme Park Geun-hye avait tenté, dans les jours précédant le vote, d’empêcher sa destitution en ouvrant la voie à son départ volontaire du pouvoir, il est acquis qu’elle ne terminera plus son mandat, ne disposant d’ores et déjà plus des prérogatives présidentielles – transférées au Premier ministre.

Pour le Comité international pour les libertés démocratiques en Corée du Sud (CILD), qui a soutenu les manifestations du 12 et du 26 novembre à Paris pour exiger le départ du pouvoir de Mme Park, ce résultat est une vraie joie, que nous avons partagée, toujours place du Trocadéro, avec les Coréens de France, le 10 décembre 2016.

Mais le combat doit se poursuivre jusqu’à l’élimination complète du régime autoritaire de Mme Park Geun-hye, dont les fonctions sont désormais exercées par le Premier ministre qu’elle a nommé, qui est l’un de ses affidés et est à l’origine de la scandaleuse interdiction du Parti progressiste unifié.

Car aujourd’hui rien n’a changé : aucun des militants politiques et syndicaux emprisonnés n’a été libéré – à commencer par le dirigeant syndical Han Sang-gyun, dont la peine a été réduite à trois ans de prison. Mais ce nouveau jugement n’en est pas moins inique, faisant fi de l’exercice des libertés syndicales et d’opinion : Han sang-gyun doit être libéré immédiatement !

L’opinion publique coréenne et internationale attend toujours la vérité sur les naufrages du « Cheonan » et du « Sewol ». Elle attend toujours la fin des intimidations sur les médias, l’abolition de la censure pesant sur les artistes et la libération des objecteurs de conscience emprisonnés, en méconnaissance totale des engagements internationaux de la Corée du Sud.

Les services de renseignement sud-coréens continuent de manipuler l’opinion publique coréenne et internationale, et interviennent toujours à tous les niveaux de la vie politique. Il y a d’ailleurs à craindre que, acculés, ils tentent de nouvelles manoeuvres, y compris en France et dans le monde contre notre organisation.

Les conglomérats continuent de décider de la vie du pays et d’imposer des conditions de travail indécentes, comme le rappelle le courageux combat des travailleurs de Samsung, actuellement en tournée en Europe, toujours avec notre soutien.

C’est pourquoi nous devons poursuivre le combat pour l’instauration d’une véritable démocratie politique et sociale en République de Corée, en appelant chacune et chacun à nous rejoindre pour amplifier le mouvement international de solidarité !

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