400 à Paris pour exiger le départ du pouvoir de Park Geun-hye

Deux semaines après la première manifestation des Coréens à Paris, le 12 novembre 2016, qui avait réuni un nombre record de participants, une nouvelle manifestation a eu lieu place du Trocadéro, le samedi 26 novembre 2016, pour exiger à nouveau le départ de la Présidente sud-coréenne Park Geun-hye, discréditée dans le scandale de l’affaire Choi Soon-sil – du nom de sa conseillère occulte qui exerçait sur elle une emprise de nature sectaire. Le Comité international pour les libertés démocratiques en Corée du Sud (CILD) avait une nouvelle fois soutenu cette manifestation qui a réuni 400 participants – un représentant du CILD s’étant d’ailleurs exprimé lors du rassemblement du 26 novembre pour appuyer le mot d’ordre d’un départ du pouvoir au plus vite de la Présidente Park et l’établissement d’un gouvernement populaire, enfin respectueux des libertés démocratiques.

Les mines étaient graves lorsqu’un représentant des artistes coréens vivant en France a rappelé le lourd climat de censure sur la liberté d’expression artistique qui s’est abattue sur la Corée du Sud. Mais l’espoir grandit, avec un accord sur un principe de destitution de la chef de l’Etat parmi l’ensemble des partis d’opposition – rejoints par une fraction significative des conservateurs au pouvoir. Le déploiement d’une banderole soulignant que Park Geun-hye n’est pas la présidente légitime de la Corée, reprenant le mot d’ordre des manifestations déjà organisées place du Trocadéro, à Paris, à l’automne 2013, rappelait la dérive autoritaire d’une présidente ayant accédé au pouvoir dans des conditions troubles, avec une lourde ingérence des services de renseignement.

Initiées par les communautés coréennes expatriées, des manifestations comparables à celles de Paris se sont tenues dans près de 60 villes dans le monde – y compris, en France, à Strasbourg et à Lyon. Elles ont accompagné une vague de protestation qui va croissante dans la péninsule coréenne, atteignant le nombre record de quelque deux millions de participants pour la journée d’action du 26 novembre.

Comme toujours dans les manifestations coréennes, une partie artistique a permis à la foule de reprendre à l’unisson l’émouvante chanson de Kim Kwang-seok Soreun Jeu-eumé (Autour de trente ans), entonnée dans les combats pour la démocratisation des années 1980 – montrant le lien entre les combats du passé contre la dictature et du présent contre le régime autoritaire et corrompu de Mme Park.

Après plusieurs témoignages, la manifestation s’est dispersée après un rassemblement aux chandelles, suivant la tradition coréenne d’allumer des bougies à la nuit tombée – car la flamme du combat pour le départ de Park Geun-hye ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.

Photos ci-dessous du rassemblement : source Francezone.

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