Après la libération de Nam Chang-woo, le combat continue contre la loi de sécurité nationale, pour la libération des militants progressistes emprisonnés en Corée du Sud

Le 3 décembre 2015, le Comité international pour les libertés démocratiques en Corée du Sud (CILD) a reçu le témoignage suivant des militants de l’Alliance coréenne, membres du Parti progressiste unifié interdit il y a un an sur la base d’un procès contraire aux règles démocratiques. Ce message prouve l’importance de la solidarité internationale pour obtenir la libération de tous les prisonniers d’opinion emprisonnés en Corée du Sud, alors que nous apprenons l’excellente nouvelle de la libération de Nam Chang-woo.

Le 1er décembre [2015] Han Jun-hye, Kim Kyoung-koo, Choi Min-who, anciens membres du Parti progressiste unifié (PPU), ont manifesté pacifiquement devant l’ambassade américaine à Séoul, en Corée du Sud.

C’était le jour anniversaire de l’adoption de la loi de sécurité nationale (LSN). Cette loi porte atteinte à la liberté d’expression des Sud-Coréens. C’est en son nom que Han, Kim et Choi ont passé près de quatre mois en prison, et à cause d’elle qu’ils ont été recherchés pendant quatre mois avec pour motif d’avoir enfreint la LSN.

Ils ont été placés en garde à vue pendant 48 heures. Leurs familles, d’anciens membres du PPU, de l’Alliance coréenne et de nombreux progressistes ont manifesté jour et nuit devant la station de police de Yongsan, à Séoul, pour exiger leur libération immédiate.

Finalement, et heureusement, après 48 heures de détention, ils ont tous été libérés.

En outre, le 18 novembre 2015, Nam Chang-woo, ancien président de l’organisation de jeunesse de Choongnam du PPU, a été libéré après 196 jours de détention. Il avait été arrêté le 6 mai 2015, au motif d’avoir enfreint la LSN.

Sa libération signifie que pour la justice ses activités ne constituent pas une menace à la sécurité de l’Etat, ce qui est une évidence.

Tous luttent chaque jour pour la libération des autres membres de l’Alliance coréenne qui sont toujours emprisonnés.

Quel que soit leur combat judiciaire dans l’attente du jugement final, ils ne pourront pas être libérés sans la lutte. Cela montre combien la LSN est surannée et que le régime sud-coréen l’utilise à des fins de répression politique.

Il est évident que les autorités gouvernementales répriment largement les mouvements progressistes. En effet, le 5 décembre aura lieu le second mouvement populaire de lutte à Séoul. Lors de la première journée de lutte, plus de 100 000 travailleurs, paysans et citoyens se sont rassemblés à Séoul, demandant la démission de la présidente Park Geun-hye. C’est pourquoi elle craint le pouvoir du peuple.

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